Le parc automobile africain est majoritairement composé de véhicules d’occasion, dont un certain nombre proviennent de l’Hexagone. Vous prévoyez vous aussi d’expédier une voiture, un deux-roues ou un camion de l’autre côté de la Méditerranée ? Levons le voile sur la réglementation qui encadre ce type d’opération.
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L’immatriculation et les documents requis
Pour éviter toute déconvenue, préoccupez-vous de la législation en vigueur et idéalement reposez-vous sur l’expertise d’un transitaire pour être déchargé d’un maximum de formalités !
Avant l’automne 2009, la carte grise export était exigée pour l’expédition d’une voiture, c’était sur l’ancien système d’immatriculation des véhicules (SIV). Ce dernier a fait l’objet d’une modernisation dont les formalités sont mentionnées sur le site de l’Agence nationale pour les titres sécurisés (ANTS). Tous les véhicules à moteur doivent être immatriculés, qu’il s’agisse des modèles dotés d’un moteur ou des remorques destinées à être attelées à un autre véhicule.
Une automobile d’occasion ne nécessite pas le changement d’immatriculation dans le cadre d’un export. Il vous suffit d’indiquer la mention “vendu ou cédé le (date)” pour vous conformer à la législation et lui faire quitter l’Union Européenne. Un véhicule neuf est quant à lui exporté avec une immatriculation provisoire WW, valable un mois et prolongeable une seule fois pour la même durée. Des plaques de transit provisoires seront utilisées dans le cadre de cette opération, c’est la Préfecture qui délivre cette immatriculation provisoire, autorisant la circulation du véhicule concerné jusqu’à la frontière. La carte grise ou le certificat de cession sont à présenter, tout comme l’attestation d’exportation et une déclaration de valeur. En outre, le renseignement d’une liste de colisage est requis dans le cas d’un véhicule et chargé.
Faire appel à un expert du fret maritime
À noter que les voitures et autres véhicules neufs, jamais immatriculés et convoyés sur remorques ou plateaux n’exigent pas l’immatriculation provisoire. Néanmoins, vous avez tout intérêt à solliciter le service des douanes, les professionnels compétents vous livreront assurément de précieux conseils visant à simplifier le passage à la douane. Deux solutions concrètes s’offrent aux personnes qui souhaitent exporter un véhicule en Afrique. Il s’agit d’établir une déclaration d’exportation ou de confier cette tâche à un intermédiaire tel que M2R, spécialiste du transport de voiture. Si les formalités ont été simplifiées depuis 2009, il est tout de même préférable de se reposer sur des experts du fret international pour les concrétiser sans difficulté.
Les restrictions par pays
S’ajoutent à la réglementation générale des restrictions appliquées par chaque pays : celles-ci visent notamment à réduire l’importation de véhicules d’occasion obsolètes qui alimente en grande majorité le parc automobile sur ce continent.
Les règlements au Maghreb
En Tunisie, il est proscrit d’importer un véhicule de tourisme dont l’âge dépasse 3 ans. En Algérie, nombre de véhicules sont interdits à l’importation, comme les voitures de tourisme, les voitures de type break ainsi que les voitures de course. Cependant, il est préférable de faire appel aux douanes de ce pays, car de nombreuses exceptions existent. Par exemple, les nationaux non résidents qui changent de résidence ne sont pas contraints de respecter l’interdiction. Quid des règles en vigueur au Maroc ? Cette page répertorie les principales informations à savoir à ce sujet, n’hésitez pas à vous renseigner.
Dans les pays africains
Il faut essentiellement se préoccuper des conditions relatives à l’ancienneté du véhicule, car les exigences varient sensiblement selon les pays. Au Kenya, l’ensemble des véhicules doit avoir moins de 7 ans pour être importé sur le territoire. Au Gabon, la législation est plus restrictive, car les voitures et autres véhicules importés ne doivent pas avoir été fabriqués il y a plus de trois ans, tout comme en Tunisie. En Angola, la limite d’âge des voitures et camions importés est respectivement fixée à 3 et 5 ans. Ces réglementations différenciées vous inciteront nécessairement à vous renseigner en amont de votre projet d’export ! Il faut dire que l’Afrique en a assez d’être la poubelle de l’Europe, et souhaite disposer d’un parc automobile optimal et sécurisé à tous ses citoyens.
Le transport maritime
Quel que soit l’endroit où se trouve votre véhicule, le fret maritime demeure la seule option envisageable. Vous avez le choix de le convoyer par conteneur ou en navire roulier, deux solutions permettent un transport de A à Z et de porte-à-porte.
Le transport en conteneur
L’envoi s’opère par voie maritime, plus précisément sur un porte-conteneur. Le véhicule réalise le voyage dans un conteneur pourvu d’accroches pour éviter d’être endommagé lors du trajet. Vous sélectionnez le type de conteneur et pouvez expédier des accessoires auto, des outils ou encore des effets personnels. Pour exploiter entièrement le volume de chargement qui vous est alloué, vous avez la possibilité de demander une mezzanine en bois au-dessus du véhicule. Les conteneurs sont tout à fait indiqués dans le cadre d’un envoi de 4X4 ou d’un utilitaire.
Le transport en navire roulier
Le transport de voiture en navire roulier constitue une alternative intéressante. Ce moyen permet d’exporter en toute sécurité les véhicules les plus encombrants. Il s’agit en principe de l’option choisie quand un particulier ou un professionnel désire envoyer un poids lourd, un camping-car ou un autre engin dont les dimensions ne sont pas en adéquation avec celles d’un conteneur maritime. Votre véhicule effectue le trajet comme sur un parking flottant, toutefois, vous n’avez pas la possibilité d’y charger des affaires, celui-ci est seulement convoyé vide. Les navires rouliers s’apparentent à de véritables parkings à silo de plusieurs étages, pleinement dédiés à l’acheminement de véhicules et engins roulants.
Le coût de l’export de voiture en Afrique
Vous savez désormais quels sont les principaux documents à réunir pour organiser cette opération. Nous vous avons aussi donné un aperçu de la diversité des restrictions en vigueur dans différents pays africains. Mais quels sont les coûts d’un envoi de voiture en Afrique ? Il y a tout d’abord l’opération de mise en conteneur, ainsi que les frais de port. Ce sont ensuite les frais d’agent maritime et l’assurance transport du véhicule dont l’expéditeur ne peut s’affranchir. Les coûts d’export d’un véhicule en Afrique comprennent également les frais relatifs à son débarquement ainsi que les droits de douane à payer au port de destination.